Sécurité

Aujourd’hui, la sécurité est une préoccupation récurrente des habitantes et habitants de Nantes. Le sentiment d’insécurité est grandissant ces dernières années et la politique de répression semble être inadaptée à cet enjeu complexe. 

La question de la sécurité pose en vérité la question légitime du droit à vivre en sûreté et en paix. Nous aspirons au droit fondamental de ne pas craindre pour notre vie ou notre intégrité physique au quotidien. Ainsi, l’enjeu de la sécurité dépasse bien la question de la délinquance ou de la criminalité mais atteint les enjeux de la sécurité sociale (logement, santé,…) et de la sécurité environnementale (pollution, industries,…).

Comment construire une ville sûre et apaisée où la sécurité ne peut s’atteindre que par des procédés policiers et autoritaires ? Comment lutter contre toutes les formes de violences et de dominations ? Comment assurer à toutes et tous la subsistance, la sûreté et la tranquillité ? Comment faire de la sécurité la responsabilité commune de toutes et tous ? 

Le support de discussion

Enjeux

Assurer à toutes et tous la sûreté et la tranquillité. Vivre sans craindre pour sa vie ou son intégrité physique est un droit fondamental à défendre. Un droit nécessaire à ce que la ville soit le bien commun de toutes et tous. 

 

Permettre à toutes et tous de s’approprier l’espace public sans craintes. Nous devons avoir le droit de profiter de nos rues, nous promener dans nos parcs, faire la fête ou manifester sans subir d’agressions. 

 

Lutter contre toutes les violences et toutes les dominations. L’insécurité est d’abord subie par les populations victimes de la pauvreté, du sexisme, du racisme et des LGBTIphobies, il faut lutter contre toutes ces violences quelques soient les coupables. 


Mettre à jour la délinquance en col blanc. La délinquance n’est pas l’apanage de populations défavorisées et ne s’exprime pas que par la violence. Il faut mettre à jour la corruption, les fraudes et la délinquance feutrée des populations favorisées. 


Mettre à jour les abus des tenants actuels de l’ordre. L’insécurité est parfois causée par des forces de l’ordre qui usent de leur position d’autorité pour commettre des actes violents trop souvent impunis. 


Faire de la sécurité une responsabilité commune. La sûreté est notre bien commun. Nous devons retrouver cet esprit de solidarité qui nous pousse à veiller et prendre soin les uns des autres. 


Dépasser l’approche uniquement répressive et autoritaire de la sécurité. Toujours plus de policiers et de caméras, ce sont des réponses insuffisantes et peu efficaces face au problème de l’insécurité qui signe bien souvent des fractures sociales profondes. 


Construire une ville apaisée et sûre en reconstruisant des solidarités et du lien social. L’enjeu principal de la sécurité est de reconstruire une communauté de solidarité où nous serions des concitoyen.ne.s soudé.e.s plutôt que des individus en concurrence.

     

    Notre diagnostic

     Nous faisons le constat que l’insécurité est réelle à Nantes. Nous connaissons toutes et tous des personnes qui ont fait l’expérience d’agressions nocturnes, de harcèlement de rue, de la crainte de rester seul.e dans l’espace public mais d’abus et de violences policières. 

    Nous faisons le constat que l’insécurité est aussi le fait d’enjeux sociaux et environnementaux. L’insécurité est aussi sociale quand les gens subissent la menace d’être sans logement ou l’incapacité de se nourrir. L’insécurité est aussi environnemental quand les activités humaines mettent en danger  notre propre santé et sûreté (l’exemple de l’incendie de l’usine de Rouen nous le rappelle tristement). 

    La Mairie gère la sécurité par la répression en demandant toujours plus de policiers et installe toujours plus de caméras. Lors de ce mandat c’est près de 120 caméras qui furent installées. Les caméras sont de piètres outils pour garantir notre sécurité et sont bien plus utilisées pour surveiller la population et réglementer l’espace public. L’essor des effectifs de la police nationale est aussi un instrument peu efficace compte tenu du fait qu’il s’agit d’un simple outil de répression qui ne répond aux enjeux des fractures sociales qui sont à l’origine des causes de l’insécurité. 

    Selon les chiffres:

     

    • Loire-Atlantique : 90e département le plus sûr de France sur 107 analysés, y compris les départements et territoires d’outre-mer.
    • un ratio indicatif statistique et évaluer le nombre de crimes et délits pour la ville de Nantes à 19 087 l’an dernier.
    • Le risque moyen statistique sur la commune de Nantes et dans le département de la Loire Atlantique d’être victime d’un crime ou d’un délit est de 1 sur 16.
    PDL une des seules régions avec cambriolages en hausse dus aux hausses en Loire-Atlantique 
    > voir rapports ministère de l’intérieur : https://www.interieur.gouv.fr/Interstats/Themes/Cambriolages 
    Bilan insécurité et délinquance 
    Le nombre de gardés à vue pour faits de délinquance générale en centre-ville est en hausse : 196
    en février et mars 2019 contre 134 en février et mars 2018, soit + 46,27 %. Des peines de prison ferme ont été prononcées. De nombreuses interpellations sont effectuées dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants, comme récemment la perquisition au cours de laquelle environ 30kg de cannabis ont été découverts dans un domicile nantais.
    Selon la préfecture, la délinquance a augmenté de 0,8% au premier semestre 2018 en LA https://www.20minutes.fr/societe/2371159-20181113-nantes-insecurite-devenu-realite-selon-droite-veut-armer-policiers-municipaux
    Sur les fusillades : 
    • 48 fusillades en 2018 
    • “un groupement local de traitement de la délinquance (GLTD) a été mis en place. Il regroupe la police judiciaire, le renseignement territorial et la ville de Nantes, sous l’autorité du procureur de la République.”
    En France :
        1 million de victimes d’actes de violence  (1 138 000), dont 54,7 de femmes ; 
        
        
    Ce qu’a fait la mairie :
     
    • Les pétitions sécurité : un autre outil pour renouer avec les habitants
    Le dispositif semble unique en France. Pour rapprocher la police des attentes des Nantais, la mairie propose depuis 2013 aux habitants de huit quartiers populaires (Malakoff, Nantes Nord, Dervallières, Breil Malville, Nantes Erdre, Doulon Bottière, Nantes Sud, Bellevue) de réclamer par voie de pétition des renforts de sécurité. Aucun nombre de signatures minimal n’est exigé. « Nous regardons au cas pas cas. Si tous les habitants d’une tour la signent, nous la prenons en compte et nous préparons une réponse commune avec le procureur », précise Gilles Nicolas, adjoint à la sécurité de Nantes et ancien commissaire. S’ensuit une réunion avec les habitants, la police, la justice et les bailleurs sociaux pour énumérer les difficultés. « Il n’y a pas de budget spécial dévolu à la résolution des problèmes soulevés par les pétitions, poursuit l’élu. S’il faut des sous, nous les mettons. La solution ne réside pas forcément en l’augmentation de la présence policière. Cela peut être un aménagement urbain qui permette d’éviter une double entrée dans un immeuble, ce qui écarte les trafics. » https://www.mediacites.fr/nantes/decryptage-nantes/2018/09/13/securite-il-ne-faut-pas-tout-attendre-de-la-nouvelle-police-de-proximite/ 
    • Quartier île de Nantes : a été nommé un référent (ancien flic) à qui il faut faire remonter les info en termes d’incivilités (demander à Ghani plus de précisions) 
    • augmentation nombre d’agents de police municipale 
    • Vidéo surveillance:
    • Johanna Rolland était contre jusque “mois d’avril 2018, précisément, date à laquelle 104 caméras ont été installées dans l’espace public”
    • le centre de supervision urbain et ses 18 agents (dont 15 opérateurs vidéo)
    • pose de 30 caméras supplémentaires d’ici à 2020.
    • “Le parquet et la police nationale soulignent « l’intérêt du dispositif de vidéoprotection ». « 120 interpellations ont été constatées en direct par le CSU », est-il ajouté, pour preuve de son efficacité”
    • le floutage (obligatoire) des bâtiments par les caméras. Mais aussi, la durée de conservation des images, 15 jours maximum
    • derrière les caméras il y a le CSU : centre de surveillance urbaine (dont Nantes, mais aussi Rezé, Saint-Herblain) 
    • Il existe un comité éthique qui veille à l’éthique du dispositif de caméra surveillance : mais d’après Médiacités, il est un peu fantoche 
    • Le budget de fonctionnement du CSU (essentiellement les salaires des 18 agents) s’élève à 800 000 euros par an. Pour les appareils, les estimations sont de « 20 000 euros par caméra en investissement et 7 000 euros de coût de fonctionnement par an », affirme Nicolas Martin (la Ville n’a pu nous confirmer ces chiffres)
    • Quelque 218 extractions ont été réalisées au cours de la première année du dispositif, selon les chiffres de la municipalité. Mais on ne sait pas ce pour quoi elles sont utilisées. 
    • L’ouvrage d’Élodie Lemaire, L’oeil sécuritaire, mythes et réalités de la vidéosurveillance, est paru en mars 2019 aux éditions de La Découverte : 16 mois d’observation sur une ville dans les Hauts de France (anonyme) 
    • “L’efficacité de la vidéosurveillance ne varie pas en fonction du nombre d’appareils. Mais avant tout selon ces facteurs humains.”
    • Collectif Nantes sous surveillance, cartographie toutes les caméras 
    • multiplication des caméras piéton sur les agents de la Semitan et de la police municipale
    • “Depuis le 14 mars 2019 et une circulaire du ministère de l’Intérieur, l’utilisation des caméras-piétons par la police municipale est pérennisée. À Nantes, le test réalisé entre les mois de mars et juin 2018 avait été concluant. « Les agents font part d’une baisse globale de l’agressivité ou de comportements provocateurs », notait l’adjoint à la sécurité Gilles Nicolas dans un courrier adressé à la préfète, le 1er juin 2018. Et d’ajouter : « Le maintien de ce dispositif pour les policiers municipaux fait l’unanimité des agents. » Depuis quelques mois, la Semitan équipe également ses contrôleurs de caméras-piétons. « Dans 90 % des cas, elles font baisser la tension », se réjouit Pascal Lucas, secrétaire du CHSCT de la compagnie. Toutefois, un flou persiste encore autour de cette pratique. Dans le cadre de la loi Savary datée de 2016, la SNCF ainsi que la RATP ont été officiellement autorisées à utiliser ces caméras portatives. Pascal Lucas a trouvé la parade : inscrire la caméra-piéton comme « un outil de protection du salarié, au même titre qu’un casque de sécurité ou des lunettes. » La Semitan en disposerait d’une cinquantaine.”
    • Test de caméras piétons sur agents police municipale : test concluant d’après une lettre de Gilles Nicolas à la préfète entre mars et juin 2018
    • 104 caméras de vidéo-surveillance (et bientôt trente de plus) scrutant les rues de la métropole nantaise, une trentaine de « caméras piétons » épinglées au revers des blousons de certains contrôleurs de la Tan, les dispositifs des banques, commerces et autres sociétés privés… 
    • Gilles Nicolas s’est prononcé en faveur de la légalisation ou dépénalisation du cannabis 
    •  îlotage de proximité
    • Mise en place en 2018 pour lutter contre les fusillades d'”un groupement local de traitement de la délinquance (GLTD) a été mis en place. Il regroupe la police judiciaire, le renseignement territorial et la ville de Nantes, sous l’autorité du procureur de la République.”
     
    Donnees nationales  statistiques publiques sur l’insécurité et la délinquance
    2014-2019 courbes chiffres national:
        
        Victimes de coups et blessures à Nantes :  4 594 en 2018
        
    Les vols sur les particuliers dans la rue ou les lieux publics baisse. Le Nombre total de vols sur les particuliers dans la rue ou les lieux publics a été de 18 521 l’an dernier contre 18 917 en 2017, 17 876 en 2016, 16 524 en 2015. Il était de 12 742 victimes il y a 10 ans.

     

     

    Nos inspirations

     

    Nos propositions et pistes d’action

    Créer une police au service des habitant.e.s

    • Créer une police de proximité
    • Election des chefs de la police municipale
    • Transférer le budget de la vidéo-surveillance à une police de proximité et de médiation 
    • Développer les médiateurs de quartier
    • Créer des assemblées de médiation citoyennes 

     Protéger contre toutes les violences

    • Dénoncer les méthodes de la BAC
    • Créer un organe municipal de prévention des abus et violences policières (lutte contre les violences, contre les contrôles au faciès, aide aux victimes…) 
    • Lutter contre l’armement de la police et les LBD 


    Lutter contre toutes les dominations

    • Développer les instruments municipaux (maison tranquilité, guichet d’assistance, fonctionnaires assistants, lieux de protection, associations d’aide…) de lutte contre les violences sociales (lutte contre les violences domestiques ou professionnelles, contre les harcèlements, aide aux victimes…) 
    • Aides à l’éducation à l’auto-défense
    • Féminiser les effectifs de la police municipale
    • Constituer une brigade anti-sexiste 

    Vaincre toutes les insécurités 

    • Promouvoir la légalisation et l’encadrement des drogues douces
    • Arrêté contre les expulsions et assurer le droit au logement par la réquisition des logements vides
    • Formations citoyennes sur les périls sociaux et environnementaux 
    • Réduire l’hégémonie de la voiture en ville
    • Renforcer l’encadrement des sites industriels à risque 

    Construire et faire vivre une ville conviviale et apaisée

    • Développer un urbanisme convivial
    • Développer la vie nocturne
    • Développer et faciliter les transports/déplacements nocturnes
    • Développer le tissu associatif des quartiers
    • Favoriser la réappropriation de l’espace public par les habitants
    • Développer les festivités de quartier 
    • Faire des maisons de quartiers de véritable maisons de vie 
    • Ne plus éloigner les lieux de divertissement nocturne du centre-ville
    • Créer des lieux de divertissement aussi dans les quartiers 

     

    PROCHAINES ETAPES

    Enquête commencée le

    31 janvier 2019

    Discussions organisées le(s)

    6 février 2019
    15 mars 2019

     

    Témoins invités le(s)

    Prochainement

    Ateliers pour imaginer des propositions & actions le(s)

    Prochainement

    Moment de convergence le(s)

    Prochainement

    Prochaine action le(s)

    Prochainement

    Personnes porteuses de l’enquête (pseudo Discord) :

    • Personne 1 (@pseudo1)
    • Personne 2 (@pseudo2)

    Prochaines
    discussions

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