L’histoire de
Nantes en commun

Voici une brève histoire de Nantes en commun. 

Les origines

Imaginé au cours de l’année 2018, le mouvement s’est constitué un premier socle, puis a organisé son événement de lancement le 31 janvier 2019.

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Les prémices de Nantes en commun commencent en février 2018. Une poignée de personnes qui se sont croisées dans des événements militants de Comme-un ou du Mouvement du 10 novembre, se retrouvent pour discuter de l’idée de créer un mouvement sur la ville.

Après plusieurs discussions, le choix est fait : nait alors Nantes en commun.
Très vite nous passons de 5 à 10 personnes, à 15. L’été, nous élaborons une méthode, les enquêtes naissent. Les membres de l’équipe les amorcent seuls ou en binôme.

Le 8 novembre 2018, une cinquantaine de personnes se retrouvent à la Maison des syndicats et prennent connaissance du projet. On teste alors le discours et surtout la méthode des enquêtes. C’est un succès.

D’ici janvier, quatre-vingt personnes ont participé à une réunion de Nantes en commun avant le lancement officiel en ligne, le 13 janvier 2019.

Le 31 janvier c’est “le dernier jour du reste de notre ville”, le premier événement public qui rassemble plus de 100 personnes salle de la Cigarière pour ouvrir la saison 1 du mouvement : les enquêtes.

Ça y est : le mouvement des habitant.es de Nantes est lancé. Une aventure inédite commence.

Une genèse progressive avec de nombreuses réunions entre 2016 et 2018

Le premier jour du reste de ta ville : événement public
du 31 janvier 2019

Nantes en commun, Nantes en communs, Nantes en commune

Dans le nom de cette aventure, « Nantes en commun·e·s », on entend au moins trois choses, qui sont déjà trois affirmations à propos de ce que doit être Nantes…. Lire la suite

Saison 1 : les enquêtes

L’aventure de Nantes en commun a débuté le 31 janvier 2019 avec une proposition : réfléchir ensemble sur notre ville, avec un parti pris clairement orienté contre les politiques de métropolisation, d’attractivité, de bétonisation. Notre ambition était de faire de Nantes la ville de l’écologie populaire, faite par et pour ses habitantes et habitants. 

De ces enquêtes thématiques et par quartier ont émergé des propositions d’actions, de communs, de politiques publiques. Depuis, nous continuons à les porter, et nous en concrétisons une bonne part. 

Sur chaque sujet, des groupes d’habitants se sont constitués pour construire une connaissance et une volonté collective à partir de leur vécu et de leur expertise du quotidien. Ces enquêtes, auxquelles ont participé plusieurs milliers de personnes sur l’année, ont été publiées ici

Les 11, 12 et 13 octobre 2019, nous avons organisé Les États Généraux de Nantes !
En référence aux États généraux qui ont précédé la Révolution française, nous avons ouvert une occasion de reprendre la main sur l’avenir de notre ville. 800 personnes sont venues s’exprimer sur leur quartier et sur les thèmes du quotidien pour construire ensemble des propositions.

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On s’est proposé de mener une enquête collective, à la Sherlock Holmes, pour essayer de comprendre le fonctionnement de la ville et découvrir d’autres voies possibles, en s’appuyant sur des méthodes d’éducation populaire (lecture collective, témoignage de chercheurs, dialogue avec des associations engagées, discussion …) et en cherchant des exemples inspirants venus de Nantes ou d’ailleurs.

Nantes en commun a élaboré toute une méthode d’enquête pour des discussions enthousiasmantes et transformatrices – qui nous transforment nous-mêmes en même temps qu’on réfléchit à transformer la ville. 

Ce qu’on appelle une enquête collective, ce n’est pas un sondage. Pour nous, on ne peut pas traiter les habitants comme des consommateurs qui pourraient exprimer leurs attentes en 3 minutes sur une appli mobile, et s’en aller sur un plateau télé expliquer « ce que pensent les Français ». 

La politique, au sens où on essaie de la faire, suppose une construction collective, un dialogue, une certaine patience. Et surtout, d’être actif. De se parler, d’écouter des arguments, d’apprendre, de rentrer dans le sujet, de chercher des faits, de développer un regard critique, d’imaginer ensemble des alternatives.

Pendant des mois, des centaines de personnes se sont rencontrées, ont discuté, débattu, et ont élaboré des pistes concrètes sur des enjeux qui nous concernent toutes et tous. De ces enquêtes ont émergé des actions, des projets de communs, des propositions pour les institutions locales. 

Les enquêtes de Nantes en commun

Retrouvez ici tous les supports d’enquête.

États généraux de Nantes : retour en image

Pendant 3 jours nous avons été des centaines, plus de 700 habitantes et habitants, à participer aux États généraux. Nous étions des centaines à partager nos doléances, à construire ensemble des solutions pour notre ville et à réapprendre à faire la politique nous-mêmes. Lire la suite

États généraux de Nantes : la voix des habitantes et habitants

Nous récoltons déjà depuis plusieurs semaines les doléances de nos ami•e•s, nos voisin•e•s et d’inconnu•e•s toutes et tous habitants de Nantes !

Soirée inaugurale des États généraux de Nantes avec Manon Aubry, Jonathan Durand Folco et Margot Medkour « À quelles écehelles agir pour l’écologie populaire ? »

Saison 2 : l’aventure des municipales 2020

À l’issue d’une enquête sur le rôle de Nantes en commun pour les municipales de mars 2020, nous avons collectivement décidé le 26 septembre 2019 de présenter une liste.

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À la même date, les groupes d’action locaux de la France insoumise ont décidé de soutenir la démarche de Nantes en commun et l’éventuelle liste. 

S’en est suivi tout un processus de désignation de la tête de liste et de porte-paroles (18 octobre 2019), puis de la liste en suivant un principe d’élection sans candidat·e.

Une liste haute en couleur composée de 69 personnes, comptant des militant.es écologistes, des gilets jaunes, des membres actifs des contestations des grands projets anti-écologiques, des militant.es de la France insoumise, des membres du mouvement issu des quartiers populaires nantais “Je suis là et je compte”, des habitant.es de tous les quartiers nantais,… 

Nous étions 200 personnes à avoir mené ensemble une campagne folle. Campagne qui se finira d’une bien étrange façon avec la crise sanitaire : le vote du premier tour des municipales de 2020 était l’une de nos dernières sorties autorisées avant deux mois de confinement.   

La campagne en quelques chiffres

%

Notre score au 1er tour soit 6 500 voix

personnes ont fait campagne

rue Talensac, le local ou plutôt la ruche de campagne

Clip de campagne

Dernière vidéo avant le premier tour et le confinement

Retrouvez nos plus beaux dépliants en cliquant dessus

21minutes

Saison 3 : construire des communs

Quasiment dès le lendemain du premier tour, les membres de Nantes en commun reprennent les réunions en ligne pendant le premier confinement pour amorcer la prochaine phase.

Nous nous sentions impuissant·es et incapables d’agir sur la situation malgré la nécessité pressante de le faire. À travers les enquêtes et la campagne, nous commençions à toucher du doigt notre capacité à agir, à avoir un impact. 

L’étape suivante était de passer des discours aux actes. De concrétiser nos propositions et continuer à construire une puissance collective à agir.  

Très vite le travail porte ses fruits : avec L’institut nantais d’études et d’action et une première promo, Le Chapeau rouge, Énergie de Nantes, et Commun Champ.

Nous avons porté un programme dont ces communs étaient les premières incarnations lors des élections départementales de juin 2021, dans trois cantons du département de Loire-Atlantique, obtenant entre 13 et 20 % des voix.

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Plus de cafés dans nos quartiers. 

Un fournisseur local et habitant d’énergie renouvelable

Une régie alimentaire

Des groupes s’organisaient pour préparer la fin du confinement. Nous avions dit que quelle que soit l’issue des élections nous mettrons en place ce que nous avions prôné dans nos tracts, nos meetings, nos vidéos. 

Très vite, ce travail a porté ses fruits : 

En janvier 2021, l’Institut nantais d’études et d’action voyait le jour et des jeunes entre 18 et 25 ans commençaient une promo de 6 mois pour apprendre à changer le monde. 

En avril 2021, Énergie de Nantes déposait ses statuts et lançait ses premières actions. 

Le 19 mai 2021, le café du Chapeau rouge ouvrait ses portes, en même temps que la réouverture des terrasses après une longue fermeture due au Covid-19.

En novembre 2021, la coopérative alimentaire amorçait sa première étape avec Commun Champ, l’aventure d’une culture en commun d’un champ de 2 ha à Mauves-sur-Loire.

Pourquoi les départementales : l'intention

Il y a besoin d’une alternative, nous pouvons l’incarner

Clip de campagne

La logique des communs contre la logique néolibérale

La logique néolibérale est la logique dominante : celle-ci guide l’action des chefs d’État comme Emmanuel Macron, de la plupart des maires de grandes villes, ou encore des grands chefs d’entreprise lire la suite

Les communs, c'est quoi ?

L’esprit des communs, c’est de reprendre le pouvoir sur les choses de la vie et de la ville.  C’est croire en notre capacité d’agir ici et maintenant, lire la suite 

Revue des communs - février 2022

Retour sur la revue des communs : nous construisons tout un monde, lire la suite

Saison 4 : la contre-mairie habitante

Ici et maintenant, nous pouvons agir : c’est la conviction qui guide les centaines de personnes qui contribuent de multiples manières à Nantes en commun. Nos propositions, nous les mettons en œuvre en impulsant ou en soutenant des collectifs de résistance aux projets destructeurs, et en commençant à mettre debout d’autres institutions. 

Plus que de simples communs, plus que des alternatives, c’est un monde que nous tentons de recréer là où nous vivons. C’est pourquoi nous nous affirmons comme contre-mairie habitante

Dans un monde néolibéral où l’Etat organise activement l’expansion effrénée du capitalisme, nous organisons un pouvoir habitant. Ce pouvoir habitant, c’est celui qui organise la mise en place de communs, celui qui prend en charge nos besoins hors du marché, celui qui porte une réappropriation écologiste du monde.

Nous sommes la mairie des habitants qui s’auto-organisent pour reprendre la main sur leur ville et leurs vies.

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Aujourd’hui, ce sont les mairies qui ont le monopole de la transformation de la ville. Monopole qu’elles partagent avec les promoteurs, le marché. Monopole que nous refusons. 

Parce que les défis actuels l’exigent de nous. Parce que la mairie ne prend pas le chemin de la transformation. 

Nous voulons transformer cette ville dans le sens de l’écologie populaire, tout en prenant soin de l’existant et de ses habitant·es actuel·les. 

Pour ce faire, nous sommes convaincu·es que nous devons créer nos propres institutions, à partir de nos besoins fondamentaux, pour y répondre tout en projetant de nouveaux imaginaires. 

Une contre-mairie habitante lutte contre toutes les forces, contre tous les projets qui visent à réduire son pouvoir d’agir : un projet de CHU qui obère notre accès à des soins de qualité, un projet d’artificialisation de terres fertiles qui pourraient nous nourrir comme à Doulon, la destruction des rails et de la gare Nantes Etat qui nous permettraient pourtant de réinventer des déplacements non carbonés sur la métropole. 

Une contre-mairie habitante soutient les dynamiques collectives d’habitant·es qui s’organisent pour obtenir des améliorations concrètes pour leur logement, leur quartier, leur cadre de vie. 

Une contre-mairie habitante construit des moyens de se réapproprier son lieu de vie et sa vie, permet la création de communautés agissantes d’habitant.es qui préfigurent des Assemblées de quartier. 

Une contre-mairie redessine un monde à son échelle, un monde où nous, habitantes et habitants, ne nous sentons plus impuissant·es mais où nous avons le pouvoir de décider de notre destin collectif et de nos modes de vie communs. Où nous avons le pouvoir de façonner nos lieux de vie, et le monde ou les mondes dans lesquels nous voulons vivre