Enquête de Quartier : De Chantenay à Zola

Une pétition est en cours de signature sur les marchés en ce moment ou sur change.org. Elle sera remise à Johanna Rolland le jour de ses vœux aux habitants le 25 janvier 2020 à 18h à la mairie de Chantenay.

Merci de vous faire connaitre si vous souhaitez participer à cette action auprès de luciedaniel@free.fr sous l objet « vœux de Johanna Rolland », merci !

Pour signer sur change.org la pétition voici le lien ci-dessous : 

https://www.change.org/p/mairie-de-nantes-la-ville-est-a-nous-une-salle-pour-les-habitants-de-zola-chantenay-sainte-anne?recruiter=1034008043&utm_source=share_petition&utm_medium=facebook&utm_campaign=share_petition&recruited_by_id=8908e140-35fd-11ea-9d40-d390c23a64cb&utm_content=starter_fb_share_content_fr-fr%3Av2

 Cette action est la fin de cette enquête, puisqu’il est apparu que de nombreux sujets  sont à traiter plus localement que sur ce vaste et homogène territoire géographique qu’est ce quartier Chantenay Zola butte Sainte Anne, des groupes de chacune des zones pourraient se retrouver à se partager ce temps de discussion au dix, ramenant pour chaque zone une assemblée par 3 semaines et une plénière par mois qui crée du réseau et traite de sujets plus globaux.

Contexte historique du quartier  

Il y a une assez grande homogénéité historique de ces quartiers anciens, nés de l’industrialisation de Nantes dans les années 1850, avec une forte connotation de logements ouvriers, ou de contremaîtres construits souvent par des entreprises dans le paternalisme de l’époque (maisons Béguin-Say, rues privées et constructions toutes identiques) pour des migrants du grand ouest rural (bretons, vendéens…) mais aussi russes, polonais, et bien plus tard portugais ou encore aujourd’hui des dockers d’Afrique noire dans le Bas-Chantenay.

Le quartier de Chantenay est considéré comme ouvriers et opposé à Nantes la ville bourgeoise. La gentrification des années 1990 estompe ces aspects. Elle s’est faite par une arrivée massive d’artistes à la recherche d’ateliers, qui ont reconvertis les petits ateliers sous-traitants des usines du bas-Chantenay ( chantiers navals, Armor, Carnaud metal box…) en ateliers d’artistes/lofts, revendus à des personnes au capital économique plus élevé, notamment venant de Paris, attirés par «l’effet côte ouest» dès les années 2000. A cette époque, dans toutes les écoles du quartier, cette nouvelle bourgeoisie arrivait dans chaque classe, déjà bien remplies par le renouvellement du quartier (l’arrivée des artistes en famille, remplaçant une population d’ouvriers à la retraite). Ces personnes appréciaient l’âme et la qualité de vie du quartier, et des tarifs bas. Mais ils ont fait flamber les prix, et les natifs de Chantenay n’ont pu y rester.

A partir de 2000 également, le quartier étant «à la mode», des chantiers de constructions de logements collectifs pour des familles se multiplient dans les friches et les jardins ouvriers, qui de ce fait disparaissent. Progressivement des coteaux de bois et friches, souvent possédés par l’église (monastère, écoles religieuses, bois…) sont remplacés par des constructions. Et la nature recule, inexorablement.

Avec la montée des prix, les petites maisons ouvrières  de Chantenay , souvent somme de cabanons surajoutées, sont considérablement agrandies au détriment des jardins ou surélevées (sur le modèle bois+bac acier). 

Différents quartiers historiques se côtoient. Zola est plutôt le périphérique du riche quartier de Procé. Un entre deux entre des quartiers à l’identité marquée, le quai de la Fosse et son ancienne vocation maritime (quartier chaud pour les marins il y a peu), le quartier de ceux qui ont réussi (bourgeoisie de Procé et ses petits serviteurs) et le quartier des ouvriers d’ailleurs plutôt communiste.

Le nom des rues en témoigne, et un exercice amusant est de lire ces noms pour identifier les anciennes frontières des quartiers (boulevard de l’égalité, de la liberté à Chantenay et rue du nom des anciens maires à Procé!).

On observe à plus petite échelle de vrais villages autour des églises, ainsi Sainte Anne (butte Sainte-Anne) en cours de valorisation touristique, ou Saint-Clair (quartier zola, rue de la montagne), dont les commerces se meurent. La place Zola est surtout un parking, avec des commerces devenus impersonnels (Intermarché, Weldom, Picard) et il n’est pas évident, sauf le jour du marché, d’y tisser des liens de quartier.

Il s’agit d’un quartier de maisons individuelles anciennes principalement (1850/1930), avec mutation actuelle vers des immeubles sur les boulevards, quelques lieux extraordinaires (le pavillon chinois) et des vues de Nantes étonnantes donnent un charme important au quartier. Un parfum de banlieue d’autrefois, qui sent bon le lilas…

 L’ensemble de cette zone est le quartier nantais qui fait vivre beaucoup plus qu’ailleurs l’idée “ma rue est un jardin”  (la ville donne des graines à planter dans sa rue, le long des maisons, depuis qu’elle a banni les traitements herbicides des trottoirs).

La butte Sainte Anne et Chantenay sont restés très liés à la Loire et aux activités portuaires jusqu’aux années 1980/1990. Des ouvriers et contremaîtres ont été logés souvent par leurs employeurs, les usines du bas-Chantenay.

Trentemoult fait également partie de ce périmètre, puisque construite pour accueillir les petits patrons pêcheurs bretons venus faire réparer leurs bateaux aux chantiers navals. Et retrouvant leurs pairs bretons devenus ouvriers des chantiers.

La désindustrialisation frappe ici comme ailleurs, et chômage aidant, dans les années 1980,1990 « faire les hautes études chantenaysiennes » c’est aller de café en café jusqu’à effondrement, tout un programme, avec des chansons dans toutes les langues…

Progressivement les cafés ont fermé, et la ligne de tramway (T1) comme le C1 ou le 10  ont relié ces quartiers, renforçant leur cohésion. Aujourd’hui les nouveaux habitants circulent entre le marché de Zola, le Concorde (cinéma d’art et essai) les parcs du bord de loire ou le dix, et jusqu’à Trentemoult grâce au bateau-bus. Les habitants de Zola fréquentent également Procé.

Ces quartiers périphériques entrent aujourd’hui dans une idée de grand centre -ville initiée par la mairie, leur proximité, leur calme et leur ambiance attire aujourd’hui toutes les convoitises, surtout Chantenay, qui rentre dans le programme de valorisation touristique de la Loire , le quai de la Fosse ayant été réhabilité dans les années 1980 (arrivée de la première médiathèque, restauration imposée des immeubles du commerce triangulaire). Cela se traduit par une augmentation effrénée des prix de l’immobilier, et des réaménagements profonds, conduits sous l’égide d’une «attractivité»  de la ville de Nantes avec une mise en scène pour le tourisme international

Progressivement les habitants se sentent de moins en moins chez eux, leur parole n’ayant pas la possibilité d’entrer dans le débat officiel des choix de la ville, ils subissent attristés tous ces changements soudains.

Des travaux multiples, sur lesquels la ville n’a pas communiqué, spécialement à Chantenay, nous submergent par l’effet de surprise comme par leur  ampleur. Après 20 ans où le quartier était, semble t-il, le grand oublié de la ville, et où on nous disait que Malakoff, Bellevue ou le centre ville et Procé étaient les lieux qui comptaient et que même un passage piéton était trop demander, la vie s’était organisée d’une manière plutôt joyeuse.

Aujourd’hui certains collectifs sont en lutte pour maintenir vivante l’âme convivial de ce quartier.  

L’implantation massive de nouvelles personnes dans le quartier rends difficile la transmission par le lien social d’une certaine culture de la convivialité qui a cours à Chantenay.  Les micros quartiers anciens restent très vivants avec des repas de rues mais aussi au quotidien prêt de matériel entre voisins, accompagnement des malades ou des ainés, échanges de service dans un bon voisinage assez exceptionnel.

On connaît les gens d’un tronçon de rue, d’un pâté de maison, du coup les réseaux sont plus  petits et le micro-quartier devient l’entité prépondérante. Les solidarités s’amenuisent donc, retissées néanmoins dans les maisons de quartier (le DIX) les fêtes de quartier (Les Buttineries) ou les écoles.

Les repas de rue, quand la rue n’est pas en pente ce qui est souvent le cas, ont pu intégrer en douceur les nouveaux arrivants au quartier. Mais pas ceux des grands programmes de logements, amenant massivement des populations bien plus atomisées. 

Aujourd’hui des projets internationaux arrivent sur Chantenay (l’arbre aux hérons) sans aucune concertation réelle avec les habitants du quartier.

Diagnostic

Environnement:

  • Des quartiers appréciés pour leur calme, les points de vue nombreux,(sites de hauteur) les jolies balades dans les petites rues ou en bord de Loire.
  • Des jardins sauvages, des rues herbues et fleuries, des friches, des parcs, des jardins partagés, des coquelicots… Des maisons au charme désuet, de micro-villages plus ou moins vivants autour des églises (Sainte Anne, Saint Clair) ou des places (place jean macé).

Solidarité et convivialité 

  • Des marchés très vivants et fréquentés, Zola draine presque l‘ensemble du territoire défini plus haut, avec des habitués (marchands et acheteurs) et un espace réservé bien fourni de producteurs locaux, bios ou non. Jean Macé et Sainte Anne, moins grands attirent néanmoins à 500 mètres à la ronde.
  • Un côté «village» marqué.
    • Des ateliers devenus ateliers d’artistes, ouverts au public dans le cadre de «la balade des ateliers» en septembre.
    • «les Buttineries» fête de la butte sainte-Anne une fois tous les deux ans sont l’occasion de véritables retrouvailles , toutes générations confondues, le vide grenier et les concerts
  • attirant des nantais des autres quartiers.
    • «le DIX» butte sainte Anne également, offre une programmation à l’année de spectacles et cours divers, des salles pour divers activités sur le quartier (AMAP, réunions…)
    • Le concorde, cinéma d’art et essai, avec des soirées débats, rayonne sur toute la zone et reste un point de rencontre incontournable du grand quartier, lui donnant un style particulier.
  • Le quartier est également assez solidaire, entre habitants comme à une échelle plus grande. Un foyer de réfugiés politiques, un foyer d’hébergement de sans abris y sont installés en bonne intelligence avec les habitants du quartier (La fraternité entre Zola et Sainte-Anne, Le foyer qui fait beaucoup en terme de solidarités pour les plus démunis, vente de vêtement et objets, hébergement et cours aux migrants, fêtes de quartier au delà des considérations religieuses). Un accueil de migrants est présent dans le bas-Chantenay. Jusqu’il y a peu un village de camping-car habités peuplait le bord de Loire, chassés récemment par la Mairie au moment de l’événement de la mairie «Complètement Nantes» dans la carrière Misery.

La véritable proximité du centre ville et de l’île de Nantes rend très accessible à pied ou à vélo tous ses cafés, restos et magasins.

Les lignes de  bus, devenant progressivement chrono-bus, offrent un service de qualité de desserte de l’ensemble de la ville.

Une certaine perte de liens entre habitants, qui se renouvellent, génère aujourd’hui des initiatives locales très intéressantes, pour continuer à faire vivre un quartier joyeux et solidaire, ainsi des communs sont développés comme le comptoir des alouettes et son épicerie communautaire issue d’invendus, ou les jardins du bois Hardy, une friche menée par des habitants vers un jardin cultivé commun lieu de rencontres et d’activités multiples.

Un projet de café associatif pour faire se rencontrer les habitants du quartier Zola est en cours (facebook «projet de café associatif les lucioles quartier zola»)

Les jardiniers de la rue, à Zola, qui décident de reboiser les arbres avec des petites fleurs à leur pieds, de verdir les rues, etc…

Problèmes repérés du quartier 

 

Pour les habitants du quartier que nous avons pu rencontrer, leur demande ne va pas du tout dans la direction des projets actuels de la Mairie, des demandes concrètes apparaissent, bien modestes économiquement parlant et le contraste en est profondément saisissant. 

  • Vie quotidienne :
    • Un manque de verdure vers chantiers navals, la place René Bouhier étant un très vilain rond point tout à fait réaménageable en square de ville planté.
    • Un manque de conteneurs à verres à été relevé dans le quartier Zola rue de la montagne
    • Des composteurs collectifs sont à envisager dans la totalité de la zone pour aller vers le zéro déchet.
    • Des composteurs à déchets verts pourraient être présents par micro-quartiers (pour compenser la suppression des poubelles déchets verts, une voiture étant nécessaire pour aller à l’eco-point de Chantenay, nombreux sont les habitants qui désormais utilisent la poubelle bleue pour les tontes de gazon des petits jardins.
  • Les circulations de vélos sont à repenser, de piétons aussi parfois, le tout voiture étant encore la règle (parking et circulation globale).
  • Place Zola, hormis le marché, un manque de vie est observable, et le quartier dans son ensemble est un peu mort,  pendant les vacances et le soir. Une vie de quartier mériterait d’être ranimée (repas de quartier d’été?) une meilleure intégration des personnes âgées isolées serait aussi à penser.

A Chantenay, une vie de quartier, encore populaire, dynamique et joyeuse est vraiment mise en danger par sa transformation profonde. Nouveaux arrivants en masse, gentrification et commerces de luxe, éloignent le qui faisait l’ambiance. Il devient difficile de se sentir chez soi. Une accessibilité piétonne facilitée à la Loire serait un vrai plus, le grand boulevard fait barrage.

La mairie se lance dans de très grand projets aménagements qui ont transformé la butte Saint-Anne et les alentours en gigantesque chantier sans concertations réelles des habitants, ni demande de leur part. Un tissu associatif dense aurait pourtant pu servir d’appui à une évolution du quartier, en partenariat avec la Ville. 

La commune de Chantenay, notamment, s’érige aujourd’hui ,avec un collectif de quartier (collectif PUMA) contre le projet du bas-Chantenay qui détruit des friches  magnifiques pour une attraction a ampleur internationale de par ses coûts de construction et d’entretien et le rayonnement prévu qui est destiné à hisser Nantes au rang de grande métropole européenne, «l’arbre aux hérons»une construction métallique aux ambitions de tour Eiffel, carrière Misery. Le ressenti local est qu il va complètement briser l’ambiance  du quartier.

La ville, ici, nous impose des choix qui ne correspondent pas à nos attentes, plutôt que de nous les proposer. Alors , comment ne pas ré-agir et nous faire entendre nous, habitants de Nantes, pour une ville faite par nous et pour nous, qui avons su créer un quartier avec une âme.

Bilan complet au 12 janvier 2020 des différents échanges

Une pétition est en cours de signature sur les marchés en ce moment ou sur change.org. Elle sera remise à Johanna Rolland le jour de ses vœux aux habitants le 25 janvier 2020 à 18h à la mairie de Chantenay.

Merci de vous faire connaitre si vous souhaitez participer à cette action auprès de luciedaniel@free.fr sous l objet « vœux de Johanna Rolland », merci !

Pour signer sur change.org la pétition voici le lien ci-dessous : 

https://www.change.org/p/mairie-de-nantes-la-ville-est-a-nous-une-salle-pour-les-habitants-de-zola-chantenay-sainte-anne?recruiter=1034008043&utm_source=share_petition&utm_medium=facebook&utm_campaign=share_petition&recruited_by_id=8908e140-35fd-11ea-9d40-d390c23a64cb&utm_content=starter_fb_share_content_fr-fr%3Av2

 Cette action est la fin de cette enquête, puisqu’il est apparu que de nombreux sujets  sont à traiter plus localement que sur ce vaste et homogène territoire géographique qu’est ce quartier Chantenay Zola butte Sainte Anne, des groupes de chacune des zones pourraient se retrouver à se partager ce temps de discussion au dix, ramenant pour chaque zone une assemblée par 3 semaines et une plénière par mois qui crée du réseau et traite de sujets plus globaux.

Enquête de Chantenay, Zola Saint-Anne 

La première session de cette enquête s’est déroulée du printemps à l’été 2019, faisant suite logique à de grandes enquêtes thématiques sur la ville, notamment l’enquête « ménager la ville » (plutôt que l’aménager, et la marchandiser)

https://www.nantesencommun.org/project/menagement-de-la-ville-en-commun/

 Cette première session  à permis de dégager à grands traits l’esprit du quartier (voir le document « contexte historique » à la fin de ce texte qui cadre ces travaux) .

 

 Nous avons  également pu lister et mettre à jour les plus et les moins du quartier :

LES PLUS :

un quartier  calme, convivial, proche du centre ville,au bord de la Loire bien desservi par les transports en commun,agréable à vivre avec des habitants solidaires entre eux et avec extérieur (migrants et sans abris accueillis) 

des rues fleuries et une ambiance de village qui fait tout son charme à la butte ou a Chantenay

un passé industriel qui donne un cachet particulier aux bords de Loire.

De nombreuses friches qui font végétation (en disparition)

Une jolie gare . Des arbres et de jolies venelles ou places un peu oubliées

des arbres sur les boulevards et dans certaines rues

des églises plûtot mignonnes(saint Martin, sainte Croix sainte Anne)

de petits pavillons des années 30

LES MOINS :

 une transformation profonde du quartier pour le tourisme

Johanna Rolland parlant de la butte sainte Anne comme la butte Montmartre nantaise et de l’arbre aux hérons comme étant sa tour Eiffel, tout un programme assez loin de la réalité de ce quartier, convivial et à la mixité sociale  encore affirmée.

L’amplitude des transformations en cours en chiffonne plus d’un, entre d’ énormes travaux coûteux dans un but d’attractivité de la ville et d’un tourisme international affirmé, surement peu écologique, dont nous ne pouvons qu’a peine connaître les contours au vu de l’opacité des projets.

Avec une info mairie d’un arbre aux hérons à 35 millions d’euros, il faut envisager un budget double ou triple semble t’il pour ce projet qui sera un espace privé sur ce qui est aujourd’hui un espace public. Le PLUM (plan d’urbanisation ) et la réponse de la commission environnementale sur les aménagements du bas Chantenay,ont révélé des perspectives inattendues : des cales pour des croisiéristes de type »voyage à nantes » qui font penser aux problèmes que cela pose à la Rochelle (développement de commerces de luxes spécial croisiéristes dans un centre ville tout tourisme international aisé, gentrification de la ville) ou à Venise (pollution et berges abimées)

Un pont en bas du boulevard de l’égalité est aussi un possible pour acheminer les touristes du sud Loire vers l’arbre aux hérons, le musée  et son Disney-land.

Une gestion discutable de la voiture 

Evidemment, le parking butte Sainte Anne deviendra payant, et des constructions multiples (densification de la ville) ajoute des voitures aux voitures , alors que dans le quartier c’est déjà un vrai problème (environ 5000 logements dans le bas Chantenay, et des projets un peu partout sur la zone)

la théorie d’avoir une place pour trois voitures, adoptée par la ville (considérant que tout le monde n’est pas toujours là) est elle la bonne approche? Ou faut il un vrai travail de fond, avec la gare de Chantenay comme pôle d’arrivée pour ceux qui travaillent dans le quartier (de nouvelles activités accueillies) ,un aménagement vélo valable et non dangereux, des espaces et circulations piétonnes repensées, des acheminements des enfants à l’école à pied par des trains de parents ? L’ environnement et les problèmes de pollution doivent s’y inviter,ici aussi et l’engagement citoyen y serait utile et nécessaire.

La suppression, il y a quelques années, du service d‘enlèvement de déchets verts génère pour ce quartier de petites maisons avec jardin, un trafic intra quartier de voitures non négligeable vers l’éco-point, ou la déchetterie, chacun y allant une fois par semaine la moitié de l’année, et un remplissage des bacs bleus de déchets verts , pour ceux qui n’ont pas de véhicules. Comme ce n’est pas autorisé, cacher ces déchets sous d’autres est recommandé par des employés de Nantes métropole animant des ateliers zéro-déchet en 2019 ! trop fort !

Et pour diminuer la pollution et les déchets, des composteurs devraient se multiplier dans les quartiers, ou des bennes de déchets verts dans les parcs comme en Espagne par exemple

La propreté et l’hygiène du quartier :

La gestion du quartier se dégrade sur certains aspects, notamment les poubelles qui trainent, attirant de plus en plus les rats, nombreux en bord de loire et envahissant places et trottoirs. Nantes métropole comme Allo nantes ne réagit plus vraiment à des signalements qui donnaient lieu précédemment à une action efficace et pertinente.

une vraie dichotomie à été constatée entre les travaux en cours et les demandes des habitants

ainsi les demandes qui émergent des habitants sont de petites demandes de type composteur ou problèmes de poubelles 

 Des repas d’accueil de quartier, des repas d’été dans les espaces verts ou sur les places pourraient construire de vrais liens des habitants entre eux et avec leur quartier , comme avec les anciens, souvent seuls, et recréer des liens qui se délitent…

Les projets de la ville ne sont pas dans cette direction mais centrés sur une attractivité de tous les instants plutôt que sur un bien vivre qui faisait  le charme de cette ville ;Des étudiants arrivés sur la réputation de nantes déchantent rapidement au vu des difficultés multiples rencontrées (logement notamment)

Seuls certaines consultations citoyennes ,courtes et partielles,  sur zones non stratégiques,qui ne sont pas des coeurs de quartiers,  ont lieu à travers nantes&co et peu d’habitants y participent (entre une quinzaine et une vingtaine de personnes sur les plan paysage patrimoine, non représentatifs de la population du quartier, puisque qu’il s’agit principalement des femmes retraitées CSP+)

un nombre certain de collectifs s’opposent à des projets de la mairie, nous en avons rencontré

Ainsi la commune de Chantenay fait un remarquable travail sur la carrière Misery, à travers un livre très bien documenté notamment.

 Le collectif Zola a initié un contre projet remarquable dans sa forme, extrêmement professionnelle et construite, amenant la ville à consulter les habitants et ne plus faire sans eux place Zola.

Les coteaux du bois Hardy, qui ont transformé une friche appartenant à la ville en lieu d’agriculture urbaine ouvert à tous, îlot de fraicheur convivial et participatif, créant une vie de quartier remarquable sont également en lutte pour protéger leur projet, dont il n’a pas été tenu compte par la mairie lorsqu’elle s’est lancée dans aménagement d’un projet logements

Des collectifs initient des projets :

Ainsi un café associatif place Zola est en cours de lancement dans l’ancien magasin de photo et d’informatique « les lucioles »

 Des constructions, démolitions ou transformations ici ou là génèrent des collectifs souvent méconnus et il est apparu que leur donner de la visibilité serait une bonne idée, comme aux associations qui font des choses dans le quartier et que leurs voisins connaissent ou pas. La ville pourrait être davantage rapporteur de ces projets (Nantes Passion?)  surtout auprès des nouveaux habitants et des maillons manquent dans cette information aux habitants.

Depuis la rentrée un deuxième temps d’enquête s’est centré sur des propositions pour les habitants et par les habitants

Des réunions publiques ont eu lieu le17 novembre et 8 décembre 2019 et le 12 janvier 2020

De nombreuses idées ont été lancées, et ce document est destiné à ne pas perdre ces pistes précieuses qui mériteraient d’être creusées.

Tellement de sujets à aborder et à traiter du micro quartier (pâté de maison) à des sujets plus vastes (transport vers la ville, accès à la loire…) que tous étaient d’accord pour concentrer nos forces pour créer un espace citoyen, un lieu hebdomadaire de rencontres, (en période scolaire) dans un lieu connu de tous, comme le Dix, pour pouvoir réellement se renseigner, se rencontrer,accueillir les nouveaux, et perpétuer notre belle ambiance de quartier.

 

Ainsi est née une action en cours: celle d’obtenir une salle de la mairie, qui n’a pas donné suite à des demandes en bonne et due forme aux services ad hoc.

Comme association, la mairie peut mettre à disposition gratuitement d’une manière hebdomadaire un espace, elle le fait pour les AMAP et différentes associations sportives ou de loisir pour le Dix notamment.

Cela est d’ailleurs une des missions des maisons de quartier.Qu’elles remplissent peu et que la mairie ne remplit pas, aujourd’hui. (Mairie de Chantenay, servives de la métropole ou Allo Nantes)

Ont été soulevés les problèmes suivants :

– Des lieux peu piétons et peu adaptés aux vélos dans l’ensemble de la zone : 

A pied des trottoirs très étroits, des poubelles non rangées et du parking sauvage un peu partout

En vélo des pistes cyclables souvent prises sur l espace piéton et/ou très dangereuses voire inutilisables  (exemple fameux de la rue de la Hérelle) sur une butte et des espaces vallonnés qui ne sont pas bien pris en compte. 

De vrais conflits entre les circulations de quartier et les grands axes qui se délestent sur des petites rues ( un bel exemple : la rue de la convention)

Des places peu conviviales  ou la voiture est privilégiée 

 pas de bancs à l’ombre en cercle pour créer des rencontres, parking sauvage, ronds points dangereux à traverser qui rendent les centre des places assez inaccessibles…

Les bords de Loire sont peu ou pas accessibles (privatisés par endroits malgré la loi littoral) et traverser le boulevard qui longe la Loire est dangereux

Des manques de containers à verre ou a compost sont constatés un peu partout, quid des déchets verts ?

Certains ronds points sont horribles (Croix Bonneau, René Bouhier) et assez impraticables

A part les marchés  peu ou pas de lieux de rencontres, pas d accueil des nouveaux arrivants (constructions) qui ne se mettent pas au parfum du bonjour courtois Chantenaysien et restent des inconnus peu intégrés à leur quartier (cité dortoir plus que quartier pour les immeubles, chacun chez soi pour les bobos parisiens) et une vraie perte de convivialité s’observe fortement en ce moment.

Les personnes âgées, mémoire du quartier,sont assez isolées, surtout l’été, et n’ont pas d’espace banc à l’ombre pour se rafraichir de leur appartement chaud dans le quartier Zola notamment ou les parcs sont loin.

la place Zola est trop impersonnelle ; la place de la Nation calme avec bancs, (peu de voitures) permet beaucoup plus de socialisation (repas de quartier de 200 personnes en 2019)

Le croisement Croix Bonneau et les grands boulevards sont difficiles à traverser et des venelles piétonnes, à partir d’un réseau existant, seraient à recréer, comme de vrais circuits écoliers ou familiaux vers les hot-spot du quartier (écoles, parcs, mairie, bibliothèque, tram….) 

Un plan de transport vélos spécifique, intégrant les particularités du quartier (c’est très vallonné et nombreux sont ceux qui ne monterons pas les côtes…) serait à construire , selon quels axes ? Une étude des usages actuels des pratiquants du tout vélo serait très utile

Le tout  tourisme actuel, en prévision dans le bas Chantenay, suscite bien des inquiétudes des désaccords,et une forme de désolation. Très cher, ce projet signifie un renouvellement complet de la population du quartier (augmentation des loyers comme du prix des logements ) Elle commence à génerer une explosion  de locations de type RB&B avec tous les risques bien connus desormais à Barcelone notamment, ville désertée de ses habitants dévorée par un tourisme international partout le même.

Les propositions :

Une assemblée de quartier :

Créer un groupe d’habitants qui assure une information des projets en cours à la mairie (lecture du PLUM, questionnement des élus et des différents organismes)

Animer régulièrement des réunions en intelligence collective pour accueillir la parole des habitants, réfléchir à des évolutions souhaitables sur tous les sujets.

Accueillir les nouveaux, (actuellement des arrivées massives par  construction de vastes ensembles de logements,) par des repas crémaillère de quartier,

Réfléchir à la création de davantage d’espaces piétons, certains jours, à certaines heures, et à la place de la voiture dans notre quartier pour créer une dynamique citoyenne de la restriction de sa place

Faire un agenda partagé des associations du quartier pour favoriser les échanges entre elles et des mutualisations si possible

Avoir un délégué assermenté tiré au sort parmi des volontaires pour nous représenter à la mairie

Participer au journal  « Nantes Passion »dans une rubrique « les habitants du quartier ont la parole »

Réfléchir aux besoins réels des habitants du quartier en terme de commerces, le Vival 24h/24 et 7/7 n’ayant pas remporté tous les suffrages, notamment des riverains, mais pas que.

Réfléchir à une reforestation du quartier pour avoir des îlots de fraîcheur entre les nouveaux immeubles qui poussent partout (plutôt que des gazons pelés, dénommés pompeusement espaces verts)

Faire réseau entre les associations citoyennes et les maisons de quartier existantes, qui pour l’instant n’ont pas intégré cette dimension, cela permettrait de faire ressortir l’expertise d’usage des habitants, d’avoir de vrais échanges sur les enquêtes d’utilité publique, de vrais relais pour les initiatives « Eto’Nantes » de notre quartier, et il y en a !

 Compte-rendu des échanges lors de la rencontre de quartier du 07/01/20 :

Le mardi 07 janvier 2020 s’est tenue une rencontre de quartier à la salle Dupleix-Barbinais au cours de laquelle des habitantes et habitants sont venus échanger sur leur quartier et notamment sur les questions qui font leur quotidien à travers les thèmes du logement/urbanisme, des déplacements et de la démocratie locale avec les lieux ouvertes aux nantaises et nantais.

Voici un récapitulatif de ce qui s’y est dit.

SUR LES DÉPLACEMENTS
Un point positif partagé par beaucoup de participant.e.s : la diversité et l’accessibilité des transports en commun. Le Bas-Chantenay est un lieu privilégié en ce qui concerne les transports hors voiture. C’est d’ailleurs le premier quartier a avoir été équipé d’un Chronobus. C’est également un quartier facilement accessible lorsqu’on est une personne valide. Cependant, si le centre-ville est facilement accessible, c’est plus complexe pour se déplacer entre les quartiers (par exemples, de Bellevue à Saint Anne et vers le Bas-Chantenay).

SUR LES TROTTOIRS
Les trottoirs sont exigus. Ils ont été reniés pour laisser de la place aux vélos. La vie pour les piétons est devenu compliquée. D’autant plus que les poubelles sont laissées sur les trottoirs et rendent difficile la marche. 
Il a été proposé d’utiliser la grande quantité de venelles entre les maisons, praticables seulement à pied, pour en faire des circuits piétons sécurisés dans les quartiers. Nous devrions les cartographier pour mieux les connaîtres. 

Il a ausi été soulevé que les trottoirs deviennent difficilement praticables avec la chute des feuilles, qui les rendent glissants. Sont-ils régulièrement nettoyés ?

La quantité de voitures en circulation et en stationnement rend complexe et dangereuse la pratique du quartier à pied et en vélo. Les gros véhicules se déportent souvent sur les trottoirs ou les bandes cyclables. 

QUELQUES EXEMPLES DE RUES DIFFICILES
La rue des Bourdonnais et la rue Arago, dans leur continuité, forment une zone complexe et très embouteillée. Proche du Bdv René Coty, elle est devenue un itinéraire alternatif très embouteillé (notamment pendant les travaux du tram). Les voitures y passent à double sens sans trop de place pour certains croisements. Circuler à vélo devient dangereux aux heures de pointe.

La rue de la Herelle est un contresens dangereux, notamment à vélo : un virage sans visibilité, en côté avec le C1 qui passe et des voitures qui stationnent.

Le long de la ligne 1 du tram, les pistes sont neuves mais pas assez larges :  impossible de se doubler. 

SUR LES STATIONNEMENTS
Problème au boulevard de Chantenay : pas de stationnement alors qu’on développe le commerce et les logements dans la zone. 
AIA, une agence d’architectes qui accueille 200 personnes sur le bdv de Chantenay, a côté du bloc 13, et qui ne présente aucun parking.
La Brasserie qui s’ouvre au chantier de l’esclain et qui entend attirer beaucoup de monde, notamment avec une partie festive de 400 places (au 3ème étage).

SUR LES BORDS DE LOIRE
Peut-on se les réapproprier ? Les choix vont plutôt vers leur privatisation. Les quais semblent être un produit d’appel pour attirer des commerces à s’installer. Nous voudrions plutôt encourager la possibilité de s’y balader sans offre marchande affiliée.

 

Enquête commencée le

24 avril 2019

Discussions organisées le(s)

8 mai 2019

Témoins invités le(s)

à venir

Rencontre de quartier

07 janvier 2020

Ateliers pour imaginer des propositions et des actions

12 janvier 2020

Prochaine action le(s)

à venir

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