Ce même jour à Nantes, des habitant·es plantent des arbres fruitiers en plein centre-ville, des syndicats d’enseignants se mobilisent pour protéger les écoles publiques, le collectif Un Toit pour Tous organise une exposition en musique et diffuse ses messages, les gilets jaunes s’apprêtent à manifester, l’Autre Cantine prépare un nouveau repas chaud pour 300 personnes

Nous associer, librement

Nantes en commun·e·s ne vient pas de nulle part. Dans notre ville, on compte des milliers d’associations et de collectifs qui, de fait, font de la politique : elles participent à changer nos vies en organisant la cité différemment. On y agit, on s’organise, on réfléchit, on forme un collectif.

Pourtant, le droit d’association n’est pas reconnu à sa juste valeur ! Souvent, il est soumis à un devoir de rentabilité qui remet en cause la possibilité des habitant·es à imaginer la ville qu’ils ont envie de vivre. Parfois, il est soumis à une obligation de loyauté à un parti politique dont les élu·es distribueront les subventions publiques aux habitant·es qui se tiennent sages. Très récemment, il a été attaqué frontalement lorsque des activistes sont poursuivis « préventivement », c’est-à-dire sans qu’il n’y ait rien à leur reprocher, pour association de malfaiteurs.

La démocratie se réalise à travers cette liberté fondamentale de faire ensemble, d’être libres de s’associer et de se dissocier quand on n’est plus d’accord ensemble. A Nantes en commun·e·s on revendique le droit d’association pour vivre ensemble une aventure politique !

Discuter, tout le temps

On se rencontre, toutes les semaines ou quelques heures, le temps d’un apéro (ou d’un goûter!), d’un atelier, d’un débat, de lancer de nouveaux groupes, de planter des oignons ou de manifester… Ça pourrait être juste pour le plaisir de se retrouver à re·faire le monde ensemble mais c’est surtout parce que c’est la base de la politique au quotidien : discuter et faire ensemble. Alors ça se partage !

A l’entrée, pas de signature, pas de carte, pas de badge, on laisse simplement son contact si on veut continuer à construire la plateforme commune ensemble. Et si on est pas d’accord, on s’exprime dans la bienveillance. Parce que la parole on en prend soin, comme le premier des communs 🙂 Et si ça se passe mal ? Pas d’inquiétudes, on aura des milliers d’occasions de réessayer ou de pas se reparler ! C’est ça aussi la démocratie permanente !

Nous organiser, démocratiquement

« Ok, c’est bien beau tout ça, mais comment les événements ils arrivent dans ma boîte mail ou mon fil d’actus ? Comment toutes ces tartinades elles arrivent sur le buffet quand on vient pendant les grands temps collectifs ? Comment on se retrouve avec ces centaines de supports de discussion et ces foutus post-it ? Et puis ce voyage à Barcelone, il s’est pas organisé tout seul quand même ! » (participant·e imaginaire qui se pose les « bonnes questions » ^^)

Et bien, il y a un collectif auto-organisé derrière tout ça, qu’on appelle l’équipe hétéroclite, parce qu’on est assez différents, on a pas les mêmes parcours de vie. Elle réunit trois pôles : facilitation, accueil et auto-média. Et si vous voulez en savoir plus, demandez à quelqu’un·e qui a l’air d’un poisson dans l’eau… Parce qu’on a pas du tout envie de créer une plate-forme qui porte les initiales de son chef, ni de mettre une grosse tête sur une affiche !

En tout cas, on sait pourquoi on se réunit ! Et on le fait pas n’importe comment : facilitation, consentement, disponibilité horaire, etc. Ça permet d’avoir confiance dans les propositions des autres même lorsqu’on est pas sûr·es d’être d’accords.

Soutenir, avec discernement

Nantes en commun·e·s c’est un collectif parmi les collectifs, avec un rôle particulier et une manière de voir la ville que l’on souhaite mettre au cœur de la commune : « Nous avons la volonté de construire une ville écologiste, résiliente et solidaire, faite par et pour les habitant·e·s. Nous préférons le bien-vivre à la croissance économique, la solidarité et l’entraide à l’exclusion ». Alors on se réunit, on discute, on s’organise, mais tout ça ne pourrait pas se faire sans les autres collectifs et associations, sans les habitant·es qui s’engagent librement pour une autre ville.

La plupart existait avant Nantes en commun·e·s, qui a permis de créer des liens entre des personnes aux parcours d’engagement très différents. Quand les collectifs se rencontrent, on se renforce, on se rapproche et on partage nos expériences. En plus des liens tissés, en tant que réseau social, Nantes en commun·e·s permet d’affirmer un soutien large d’une diversité d’engagement les uns aux autres. En tant que plateforme, ce réseau permet de rendre visible l’autre monde qui se construit à Nantes.

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